Au secours, j’ai des punaises de lit!
Cette histoire remonte a quelques années. J’habitais au Texas dans une petite ville étudiante. Je n’avais jamais eu de problèmes par rapport aux punaises de lit et je ne connaissais personne de mon entourage proche qui en avait eu. Cette petite bête n’était pas un sujet de conversation très commun dans mon groupe d’amis. Pourtant, un soir que je changeais mes draps, j’ai vu un petit insecte marron foncé se balader sur mon matelas. Prise de panique j’ai appelé ma sœur qui habite en France et a créer l’entreprise Dogscan. Même si j’étais sure que l’insecte était bien une punaise, je voulais en être certaine. Julie a rapidement confirmé mes suspicions, et démunie de mes moyens, elle m’a coaché dans les démarches a prendre pour m’en débarrasser.
Elle m’a envoyé un protocole à suivre qui expliquait bien comment préparer mon appartement pour les désinsectiseurs, et m’a donné des conseils. Il fallait impérativement que je reste dans mon appartement et que je garde mes habitudes tels que dormir dans mon lit et utiliser mes canapés. De plus il fallait que je lave ou sèche tous mes habits et ma literie pour tuer les punaises de lit, puis que je range tout en sacs plastiques pour isoler les habits désinfectés du reste. La grande problématique que j’ai rencontrée est que je devais déménager dans le prochain mois. Je n’allais donc pouvoir être présente dans l’appartement pendant seulement un des deux traitements chimiques. Pour contrer cette malchance, j’ai mis en place un système de traitement chaleur. Pour tout ce qui ne passait pas a la machine ou au sèche linge, je mettais en sac ou en boites et je les laissais dans ma voiture (au Texas en plein été, la température dans une voiture dépasse 50 degrés Celsius). Finalement, la dernière chose à faire était d’être très assidue sur le ménage. Les séquelles psychologiques qui surviennent pendant et après avoir eu des punaises de lit sont souvent un des trouble qu’on a le plus de mal a gérer.
Pour ma part, pendant mon invasion, je n’arrivais pas a dormir car dès que je rentrais dans mon lit, je pensais sentir des petites bestioles me grimper dessus. Ma peau me grattait constamment ! J’ai dut d’ailleurs arrêter de boire toute caféine ; plus de café, plus de thé, plus de sodas. Si je prenais un peu de café le matin, je n’arrivais pas à dormir et mon anxiété devenait ingérable ! Les effets de ce fléau nocturne ont eu des conséquences sur ma vie de tous les jours comme dans ma vie privée. Étant serveuse à l’époque, je travaillais dans un bar restaurant. Pour éviter de contaminer mes collègues et mes clients, je mettais mon uniforme de travail dans un sac en plastique dés que je rentrais. De plus je dormais en pantalon de jogging avec des chaussettes, un manche longue et un bonnet. Je voulais à tout prix couvrir le maximum de ma peau pour éviter toutes piqures. Un des gros soucis est que ni mon ami ni moi ne réagissions aux piqures. En soit cela parait être une bonne chose, de ne pas se réveiller avec des boutons sur le corps, mais nous vivions un stress tout autant déroutant : nous ne savions pas si oui ou non nous avions réussi a nous débarrasser des petits vampires.
Après le premier traitement de mon appartement, j’ai déménagé. J’ai jeté mon lit et mon canapé car, avec seulement un traitement, je ne voulais vraiment rien risquer. La paranoïa constante était toujours bien réelle, et les passages à la vapeur du matelas avant d’aller dormir étaient aussi toujours d’occasion. Mais quelques mois après le déménagement, la vie avait repris son cours. J’avais réussi a déstresser, et a avancer. Jusqu’à mon 25eme anniversaire. Mon ami et moi étions allés à Austin, au Texas, pour célébrer. J’avais pris un petit hôtel pas cher pour deux nuits. La première chose que j’ai fais lorsque je suis entrée dans la chambre était de soulever les draps et de vérifier les matelas. Je n’ai rien vu de particulier donc nous sommes sortis et avons très bien dormis. Mais au réveil ! Que vois-je se promener sur mon drap juste devant ma figure ? UNE PUNAISE DE LIT !
Sur le moment je ne savais plus où me mettre, mais j’ai rapidement repris mes esprits et l’ai écraser dans un mouchoir pour l’amener a la réception. Consternée, j’étais prête a faire une scène ; sans grand besoin car la réception n’avait pas l’air plus paniqué que ca. Sur le moment je n’y avais pas plus réfléchi, mais après coup je pense bien que l’hôtel était tout a fait au courant de son problème de punaise et n’avait juste rien fait. Avec ma punaise écrasée en main, je leur ai dit de me rembourser ma chambre et de me laver mon linge, sans quoi je serais allée crier sur les réseaux sociaux. Ils ont bien sure fait ce que je demandais et je suis allé passer une nuit dans un autre hôtel.
Ici se termine ma fabuleuse histoire de ma lutte contre la punaise de lit. En moins de trois mois, j’ai réussi à en trouver chez moi, et dans un hôtel. Depuis je fais très attention aux endroits où je pose mes valises!