Punaise de lit: un cauchemar

 

DogScan à reçu cette semaine un email d’un particulier victime de punaise de lit qui a pris le temps d’expliquer en détail tout ce qu’il a vécu ces derniers mois. Cette personne a eu la gentillesse d’accepter que je publie son témoignage. De nombreuses personnes vivent la même chose et j’ai pensé que mettre cet article en ligne permettrait à d’autres victimes de ce sentir moins seules dans leur combat contre les punaises de lit.

Je n’ai rien changé au texte pour garder l’authenticité de l’email à part le nom de la ville (que j’ai remplacé par Paris) pour protéger l’anonymat de l’auteur. Etant donné qu’il était dans une ville trop loin des zones d’interventions de DogScan, Rocky n’a pas pu intervenir chez cette personne mais nous avons bien évidemment renvoyé ce client vers des professionnels de sa région.

Punaise de lit: le récit d’une victime

Madame,

Tout d’abord, sachez que j’admire le travail que vous faites avec votre chien. C’est une très belle façon de rendre un réel service aux Hommes.

Je souhaiterais faire appel à vous au sujet de ma situation que je vais tenté de décrire le plus précisément possible : Je domicilie actuellement sur Paris depuis fin août 2014 où je travaille actuellement en animation péri-scolaire.
Dans le premier mois, j’ai habité chez ma soeur et son compagnon, tous deux étudiants depuis 6 ans. C’est en leur rendant régulièrement visite que j’ai finalement aussi eu envie de profiter de l’ambiance chaleureuse qui règne dans cette ville.
Malheureusement Paris a décidé de ne pas se montrer si accueillante que lors de mes visites estivales.
Mon premier poste d’animateur ne me permettant pas de louer un appartement à mon nom, une amie à ma sœur qui devait quitter Paris fin octobre s’est proposé de me faire profiter de son loyer avantageux en prolongeant sa location le temps que je trouve un revenu plus correct.

L’appartement étant rendu vide, j’ai décidé de le meubler en partie avec des meubles descendus de chez mes parents et l’autre partie, des meubles laissés sur les trottoirs…
J’avais entendu bien des fois ma mère nous mettre en garde contre les literies trouvées dans les rues mais je ne savais évidemment pas que les punaises appréciaient également les meubles, et n’ayant jamais vu de ces bestioles je ne me suis pas inquiété le moins du monde en me rendant compte que le joli paravent que je venais de ramener grouillait littéralement de centaines et de centaines de punaises. A mes yeux, faire partir ces bestioles apparemment inoffensives avec un coup d’eau sous la douche et re-poncer le bois de ces crottes mal-odorantes aurait suffit. (C’est que je suis de la campagne, les petites bêtes m’impressionnent difficilement.)

paravant punaise

Ce n’est que trois jours plus tard que j’ai décidé, par curiosité, de chercher à savoir ce qu’était ces insectes.
En découvrant enfin le pot-aux-roses qui m’a laissé blanc d’effrois, j’ai fugué le cyber-café à grands bonds jusqu’à mon appartement provisoire pour jeter le para-vent maudit. Mais c’était 10 fois trop tard, évidemment.
S’en est suivit, un passage d’absolument tout les bouts de tissus au lavomatique à 90°C puis sécheuse haute-température, achat d’huiles essentielles en tout genre, récurage de fonds en comble de l’appartement et de mes meubles avec aspersion d’huiles, puis pose de terre de diatomée, sur la literie, au pied des meubles et dans certains coins des murs.
Depuis ce jour, bien que ça ne les fasse pas forcement partir il n’y a pas un jour où je n’ai pas nettoyé cet appartement.

Puis la semaine suivante, j’ai fait rentrer mon linge dans un cycle, sécheuse à haute-température, sellé en sac poubelle et lavage à 90°C ( certains habits en ont beaucoup souffert d’ailleurs ).
La semaine suivante j’ai abandonné le lit pour dormir en hamac en posant chaque soir des gouttes d’huile essentielle sur les cordages. Et en passant régulièrement toujours, la literie au lavomatique à haute-température.
Puis j’ai entouré les points d’attaches du hamac avec du scotch double-face. Mais sentant encore des piqûres et ayant lu qu’elles pouvaient se laisser tomber du plafond j’en ai même mis au plafond.
Puis dans le doute encore, j’ai posé de la glue anti-rampant (ça arrêterait même les rats apparemment) sur le scotch.

Et finalement, j’ai commencé à me demander si je ne fabulais pas.

je fabule?

Puisque sur moi, les piqûres ne sont pas franches, presque invisibles et me démangent très peu. Parfois apparaît un tout petit bouton tout juste 5 minutes. Parfois je vois la trace rouge sang du passage du rostre. et d’autres fois une simple démangeaison à en presque douter que ce soit une piqûre. Impossible d’être sûr et certain de ce que je sens. Si ce sont les piqûres de la veille, de l’avant veille, une nouvelle piqûre faite à l’instant, ou une simple petite démangeaison de rien, peut-être psychosomatique même !
Et combien de fois j’ai retourné, le plus vite possible après ressentir une démangeaison, mon pantalon, ma chemise, mon T-shirt, chez moi pour en inspecter les moindres replis. Sans rien y trouver évidemment…

D’autant plus que je n’avais plus vu le moindre popotin de punaises depuis que ce meuble est passé à la poubelle.
Et mon bailleur, propriétaire du logement étudiant que j’occupais, ne daignait pas prendre l’affaire en charge tant que je n’avais pas un spécimen à présenter aux désinsectiseurs.
Finalement un beau matin de novembre, alors que je préparais mon déjeuné une punaise est venue se balader vers le coin cuisine.
Je l’ai précieusement conservé mais un mois plus tard, mon bailleur ne réagissait toujours pas (les préjugés ont un fond de vérité, ma foi).

Le mois suivant, j’ai quitté mon perchoir pour m’installer sur un matelas gonflable entouré du même système de scotch et de glue. Mais ça ne semblait toujours pas suffire malgré que mon linge et ma literie subissait encore le même traitement 90°C-sécheuse-sac poubelle.
Toujours en tanguant entre doute et stress de les transmettre à mon entourage j’ai trouvé deux autres spécimens dans la même journée et dans les même parages que l’autre. Dont une était morte, probablement par la terre de diatomée que je changeais régulièrement.
Mais mon bailleur ne réagissant toujours pas je ne les ai pas conservé plus longtemps.
J’ai trouvé encore une punaise en janvier pour confirmer encore leur présence récente. Les autres locataires de l’immeuble ne semblent pas avoir de punaises chez eux pour l’instant.

Entre temps, ma situation financière s’était légèrement améliorée en passant de 5h/semaine à 30h/semaine en animation, j’ai posé en décembre, la dédite de l’appartement de cette amie pour m’en trouver un à mon nom.
L’échéance, 3 mois plus tard, arrive à terme demain.
La semaine dernière j’ai trouvé un appartement correct que je souhaitais louer et dont j’ai déjà signé le bail.
Je suis actuellement encore en déménagement.

Seulement, il y a eu un petit hic assez comique, pour ainsi dire.
Lors de la visite, bien que l’appartement se soit présenté comme présentable, je trouvais l’odeur ambiante assez prenante et même légèrement désagréable. Elle me rappelait même celle du fameux paravent infesté de punaises. Mais je n’osais y croire, me disant que l’ancien locataire, sûrement gros fumeur, avait certainement mal aéré, me disant aussi que ces derniers mois de stress quotidien m’étaient un peu monté à la tête, que enfin je serais débarrassé en mettant en place toutes les stratégies rocambolesques élaborés à ce but lors du déménagement et que le proprio était, de surcroît quelqu’un de très honnête et bienveillant.
Et surtout, le temps passait.
Seulement, le soir même où les clefs m’ont été remises, dans un élan de doute j’ai démonté les plinthes pour y découvrir l’horreur incroyable d’une malédiction qui me poursuivait décidément avec acharnement.
Après avoir prévenu le proprio qui me disait ne jamais avoir rencontré le problème, il me proposa de poser des fumigènes, ou bien même de faire appel à une société spécialisée.
J’ai posé un fumigène puis ai décidé, trop agacé de la situation de rompre, avec son consentement, le bail fraîchement signé.
Malheureusement, l’échéance du rendu des clefs de l’autre appartement étant toujours en marche, mon déménagement doit se faire coûte que coûte.

Alors avec toutes les précautions du monde, une autre amie a daignée m’accueillir depuis vendredi soir avec mes habits passées à la sécheuse à haute-température pendant 50 minutes, une nouvelle paire de chaussure achetée pour l’occasion, le strict minimum de mon bureau pour le travail, chaque feuille ayant été vérifiée une par une et chaque objet non-indispensable ou susceptible d’être apprécié par les punaises froidement jeté à la poubelle. Le reste non nécessaire dans l’immédiat, ayant été inspecté avec soin, un à un puis stocké dans la cage d’escalier et bientôt dans la cave de l’immeuble de ma sœur.

Mais voilà, malgré tout ça, dès la première nuit, et sans pouvoir l’affirmer à 100% il me semble avoir reconnu les piqûres et démangeaisons typiques de punaises de lits.
Depuis le temps des mois passés je pense être en mesure de les reconnaître sur moi, mais j’ose toujours douter.
Cette amie en question étant partie le temps de ce week-end, je ne connais pas encore sa réaction dermatologique et je ne peux donc rien affirmer avec certitude.
Mais la perspective de lui laisser une telle collocation une fois qu’il me sera donné de trouver enfin mon logement (!) m’enchante peu.

J’ai largement épuisé mon quota de stress et d’inquiétude pour enfin décider de prendre la situation sereinement.
Et puisque la solution la plus intelligente me paraît être sans conteste, depuis le début de l’aventure, l’intervention de votre adorable chien-détecteur, et puisque j’ai eu l’occasion de mettre de côté pour un déménagement qui ne se fait actuellement pas, je fais enfin appel à vous, dans la mesure de votre disponibilité et dans celle de mes moyens, en espérant que ceux-là suffisent.

J’espère que mon récit n’est pas trop débordant de détails inutiles ; j’avoue m’en être partiellement servi comme purgatoire d’une épreuve difficile que je souhaite enfin conclure.
Dans tous les cas, merci d’avoir pris le temps de me lire jusqu’au bout si tel est le cas.

N’hésitez pas à me demander les détails techniques manquants.
J’ai cru comprendre que vous établissiez le devis en fonction de la surface de logement. Seulement je ne la connaîtrai que demain, à la rentrée de mon hôtesse.

D’ici-là, bon succès dans vos interventions à venir et bonne santé à vous et votre chien.

Cordialement,

Conclusion

DogScan reste consterné que cette personne n’ait pas été conseillée et aidée par le bailleur social. Même si la désinsectisation de punaises reste à la charge du locataire, les bailleurs sociaux devraient avoir des documents d’informations sur les punaises de lit et des protocoles de traitements à la disposition de leurs locataires. Heureusement que Sébastien et son chien Zeus étaient dans la région, et ils ont pu intervenir pour aider cette victime de punaise de vie à mettre fin à ce calvaire!

N’hésitez pas si vous aussi vous avez vécu une histoire similaire, de m’envoyer votre témoignage, il permettra à d’autres victimes de se sentir moins seules dans leur cauchemar!

Julie et Rocky chien detecteur